L'Oubli Crucial : Fruits et Légumes, Alliés Méconnus Contre les Maladies Chroniques

Malgré des preuves scientifiques accablantes de leurs bienfaits, les fruits et légumes sont étonnamment sous-estimés dans la prévention des maladies chroniques. Une récente analyse met en lumière un paradoxe alarmant : alors que la consommation de ces aliments pourrait éviter des millions de décès, leur rôle est souvent ignoré, même par les professionnels de la santé.

Un Paradoxe Alarmant dans la Prévention des Maladies

  • Seulement 8% des professionnels de santé considèrent les fruits et légumes importants dans la prévention de l'obésité, et 6% pour les maladies cardiovasculaires.
  • 49% des médecins généralistes, gynécologues ou sages-femmes reconnaissent leur rôle dans la prévention des maladies chroniques comme le diabète ou l'hypertension.

L'Épidémie Croissante de l'Obésité et du Surpoids

Les chiffres sont préoccupants : d'ici 2050, six adultes sur dix pourraient être concernés par le surpoids ou l'obésité. Actuellement, près de la moitié des adultes français (47%) sont en surcharge pondérale, et 17% sont obèses. Ces statistiques sont en constante augmentation, particulièrement dans les milieux socio-économiques modestes. Une étude internationale publiée dans The Lancet en mars 2025 révèle qu'un milliard de personnes dans le monde sont désormais touchées par l'obésité.

Le Rôle Essentiel des Fruits et Légumes

La consommation d'au moins cinq portions de fruits et légumes par jour pourrait prévenir 3,9 millions de décès annuels dans le monde. Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste à l'Institut Pasteur de Lille, souligne que si le message "manger au moins 5 portions de fruits et légumes par jour" est bien identifié par le public et les médecins, la place exacte de ces aliments dans la prévention des maladies cardio-métaboliques est rarement évoquée. Ce paradoxe s'explique, selon lui, par une méconnaissance de leur rôle précis.

Vers une Meilleure Connaissance et Formation

Pour combler cette lacune, il est impératif de mieux comprendre les mécanismes protecteurs des fruits et légumes et les constituants bénéfiques qu'ils contiennent. Cela passe par une information accrue du public et une formation approfondie des professionnels de la santé. En renforçant cette connaissance, il sera possible d'agir plus efficacement contre la progression des maladies chroniques et d'améliorer la santé publique.

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